Franck s’est installé au Brésil il y a quelques années déjà. Aujourd’hui il travaille au sein de son agence @Ogentedobrasil.

Retour sur son parcours et sa vie au Brésil.

• Bonjour Franck, peux-tu te présenter en quelques mots, d’où viens-tu?

Je suis originaire de Bourgogne, en plein Chatillonnais dans le département de Côte d’Or, entre foret de feuillus et nature brute. C’est une belle région sauvage et bien agréable à vivre avec peu d’habitants.

• Quel est ton parcours d’avant ? ton ancienne vie ?

J’ai été (et je le suis encore en fait) photographe professionnel pour divers magazines français et internationaux. Spécialisé dans la photographie aérienne car je suis un ancien assistant de Yann Arthus Bertrand. J’ai également été rédacteur en chef et propriétaire d’un magazine de sport aériens, Aérial Magazine, durant plus de 6 ans ainsi que chef de publication dans ma maison d’édition Cadré Plein Ciel avec quelques livres à la clé. Je suis aussi pilote para-moteur depuis 1993 avec plus de 8000 heures de vols partout sur le globe. Comme je voyageais beaucoup, j’ai fait plusieurs reportages sur le Brésil et notamment sur les Lençois qui m’ont totalement séduit.

• Depuis combien de temps vis-tu au Brésil ?

Je vis au Brésil depuis fin 2014, un choix pour changer un peu de décor et au départ pour un contrat de 2 ou 3 ans pour gérer une grosse agence de voyages à Sao Luis. Comme je connaissais déjà la région par le biais de reportages sur les Lençois (à cheval, à pied, en para-moteur…) j’ai donc eu la facilité pour prendre en main un cercle plus large sur la route des émotions.

• As-tu vu beaucoup de changements depuis ton installation?

En fait, je connais Sao Luis déjà depuis une quinzaine d’année, cette ville qui m’a déjà séduite par son particularisme qui mélange Nordeste et Amazonie. Un mixe de culture qui est encore à ce jour un point très fort pour venir dans notre région. Depuis 3 ans, la croissance du tourisme dans les Lençois et Sao Luis est incroyablement élevée. On devient un best-seller au Brésil.

• Qu’est-ce qui t’a poussé à t’installer à Sao Luis?

Au départ, juste une envie de changer d’air, je parlais déjà bien portugais, et le pari de changer de culture et de pays relevais d’un défit intérieur. La séduction de ce pays, sa nonchalance pacifique, bien loin des images d’Épinal relevant de l’Amérique du Sud. Sao Luis est une des villes qui m’a le plus séduit par son authenticité et sa diversité.

• Tu es spécialiste de la région Nordeste et plus particulièrement de la route des émotions entre Sao Luis et Fortaleza, tu peux nous parler de cette magnifique destination?

Ayant sillonné le Brésil depuis 1999, j’ai finalement découvert le Nordeste, un mixe de culture afro-américa-latina. Une région riche en climat, plages, parcs naturels extraordinaires et donc l’envie d’en connaitre plus à chaque voyage. Après avoir travaillé en agence pour apprendre et guider des clients, j’ai donc décidé de parfaire mes connaissances sur la route des Émotions en particulier et dans le Nordeste de manière globale.

Chaque partie que je ne connais pas, je prends la voiture pour aller faire le tour des lieux inhabituels car on commence vraiment à être touristiquement très sollicité sur Jericoacoara notamment.  L’avantage de la « Route des Émotions », c’est sa diversité de paysage sur moins de 1000 kilomètres et gérable entre une semaine et 10 jours.

• As-tu des souvenirs particuliers, des anecdotes à nous faire partager ?

Chaque lieu m’a permis de rencontrer des gens simples et accueillants, que cela soit dans la maison de Loza à Baixa Grande au milieu du parc des Lençois, ou Bigode à Camocim et sa bière artisanale, Serginho à Atins et sa gentillesse exemplaire, voire Helio dans le Delta et son incroyable passion pour sa région… ce serait tellement long à écrire que seul un souvenir pourrait couvrir des pages.

• As-tu un moment préféré dans la saison ?

Le Bumba Meu Boi de Sao Luis :

S’il existe une période faste dans la capitale du Maranhao, c’est bien le mois de juin et en l’occurrence les deux dernières semaines. En effet, lors du Bumba Meu Boi, fête amazonienne dédiée au boeuf d’une légende indienne revenu à la vie, il s’en suit des festivités ludiques et musicales des plus populaires. Cumulée à la fête Nordestine de la Festa Juninha, le mois de juin reste le best off des plaisirs des yeux, plumes et paillettes rythment la cité dans tous les quartiers. En juillet, il reste aussi de quoi se faire plaisir car les écoles et plateformes d’événements continuent de faire découvrir leurs talents durant les vacances brésiliennes. A ne pas manquer.

• Tu gères aussi une pousada à Sao Luis, parle nous en un peu

La Casa Lavinia à Sao Luis, dans le centre historique est l’un des plus agréables. J’ai eu la chance de reprendre après une mauvaise gestion d’un gérant peu scrupuleux, mais qui m’a permis de me positionner en tant que personne avec une bonne moralité. C’est aujourd’hui une belle réussite. Maintenant avec le covid, on est en attente de réouverture. Mais c’est 7 chambres coloniales et une plus humble pour recevoir les clients surtout français qui viennent passer du temps à Sao Luis et profiter de notre belle ville très animée en temps normal.

• As-tu rencontré des difficultés lors de ton installation au Brésil?

Ayant été marié avec un brésilienne, il m’a été accordé le visa permanent de manière très simple. Donc pas de souci coté administration. Le reste est de rester correct avec les partenaires professionnels et leur apprendre à te faire confiance. Pas toujours simple mais le temps est un bon allié. 

• On parle beaucoup d’insécurité, surtout dans les grandes villes, quel est ton retour sur la situation à Sao Luis et ton ressenti en général?

Certes au Brésil, dans des villes comme Rio, Recife par exemple, il faut toujours être prudent dans les zones touristiques. Copacabana, Lapa à Rio sont des zones à faire attention. Choisissez vos hébergements avec attention pour éviter quelques soucis. Demandez à votre agence si vous n’êtes pas sûr. Sao Luis, dans le centre, c’est un quartier très sûr. Bien fliqué et même les désœuvrés locaux ne sont pas méchants ou agressifs. Cependant, méfiez-vous des zones éloignées de l’hyper centre le soir après une soirée par exemple, car certaines zones sont désertes après 22H.

• Et pour finir, quels sont les conseils que tu donnerais aux voyageurs voulant découvrir le Brésil?

Le Brésil est immense ! Je rencontre trop souvent des familles qui souhaitent faire trop de destinations sur ce pays en un temps réduit. Je préconise toujours de prendre son temps et de ne faire que 2 voire 3 destinations maximum. C’est comme faire l’Europe en 10 jours et 10 pays… ça ne peut pas être représentatif de ce magnifique pays. Entre 10 jours et 3 semaines sont des timings pas mal, permettant de réduire aussi les budgets. Mais pour mieux terminer, c’est de faire l’état des lieux des besoins, envies et budgets pour être en harmonie avec ce voyage inoubliable que vous désirez.

Si toi aussi tu veux vivre des émotions inoubliables, n’hésite pas à contacter Franck et son équipe pour un séjour exceptionnel mais la Villa peut aussi t’organiser tout ça directement avec Franck.